Photo prise le 25 février 2010 montrant l'ex-président de France Télécom, Didier Lombard, assistant à une présentation des résultats 2009 de France Télécom à Paris ( AFP / FRANCOIS GUILLOT )
L'ancien patron de France Télécom, Didier Lombard, et deux anciens cadres de l'entreprise se sont vu retirer leur Légion d'honneur, plus haute distinction honorifique en France, selon des décrets publiés samedi au Journal officiel.
"Par décret du Président de la République en date du 2 décembre 2025", Didier Lombard, 83 ans, "est exclu de l’ordre de la Légion d’honneur et privé définitivement du droit de porter les insignes de toute décoration française ou étrangère ressortissant à la grande chancellerie de la Légion d’honneur", indique l'institution.
Avec son ex-numéro 2 Louis-Pierre Wenès, l'ancien dirigeant de France Télécom (devenue Orange en 2013) avait vu sa peine confirmée en janvier dans l'affaire des suicides dans l'entreprise après le rejet de son pourvoi en cassation.
Ils ont été condamnés pour harcèlement moral institutionnel le 30 septembre 2022 par la cour d'appel de Paris à un an de prison avec sursis et 15.000 euros d'amende, des peines allégées par rapport à celles prononcées en première instance en 2019.
"Toute condamnation pénale ou tout acte contraire à l’honneur commis par un décoré peut justifier une procédure disciplinaire", indique la grande chancellerie sur son site.
L’article R92 du code de la Légion d’honneur précise que "peut être exclue de l’Ordre toute personne qui a fait l’objet d’une condamnation à une peine correctionnelle".
Selon un autre décret paru samedi, Didier Lombard est également exclu de l'ordre national du Mérite.
Condamné en première instance à un an de prison dont huit mois avec sursis et 15.000 euros d'amende dans l'affaire des suicides à France Télécom, l'ex-DRH Olivier Barberot s'est également vu retirer sa Légion d'honneur, tout comme Brigitte Dumont, ancienne directrice adjointe du groupe.
Le 13 février, la CFE-CGC Orange avait adressé une lettre au Grand chancelier de la Légion d'honneur demandant le retrait des décorations d'anciens cadres de l'entreprise condamnés dans cette affaire.
"Le maintien de ces distinctions serait une insulte aux victimes et un déshonneur pour notre République", avait écrit le syndicat.

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